Je crois bien qu’aujourd’hui c’est l’anniversaire de mon blog : 20 ans ! Je m’étais dit que quelque chose allait germer pour le partager avec vous : un e-book, un billet spécial, une rencontre en visio ou que sais-je encore. Et puis les semaines ont passé, rien n’a vraiment émergé et j’ai finalement pensé que le plus beau cadeau à nous faire c’était simplement ce que je fais depuis 20 ans : ouvrir une page et partager une recette avec vous. Quand je fais ça, je me connecte à toutes les personnes qui commentent par ici ou me suivent de plus ou moins loin, celles que je connais, celles que j’imagine avec les pseudos et les prénoms qui reviennent, et cela me remplit de joie ! Réellement ! Alors bon anniversaire à nous, et fêtons ça en continuant 😉

Au passage, je suis désolée que le blog et notamment son espace « commentaires » soient de plus en plus difficiles d’accès. Les certificats de sécurité et autres joyeusetés techniques qui se complexifient au fil des ans ne sont pas très compatibles avec un blog dans la fleur de l’âge et géré bénévolement (merci Ludo !!). Ne vous en faites pas si vous vous cognez à une alerte de sécurité en arrivant ici : ces pages sont gérées par un protocole sécurisé et rien ne risque de vous arriver, d’autant qu’il n’y a toujours pas de pubs ni autres trucs clignotants qui pourraient vous mener ailleurs. Si vous n’arrivez pas à commenter (coucou Audrey !), je suis toujours ravie de vous lire par mail 😉

La recette du jour est assez révélatrice de la cuisine que je pratique en ce moment, de plus en plus tournée vers la cuisine du monde. Ou du moins l’idée que je m’en fais : utiliser des produits le plus locaux et de saison possible mais s’inspirer d’ailleurs pour surfer sur des saveurs qui nous font voyager. Je n’ai jamais mis les pieds en Thaïlande et je ne connais vraiment rien à la cuisine thaï, mais j’avais entendu parler de la soupe Thom Ka. Généralement à base de poulet, elle mêle des légumes et parfois des nouilles (ou pas ?) dans un onctueux mélange d’épices et de lait de coco. C’est ce côté onctueux qui me faisait envie, pour changer d’un simple bouillon. Pour me faciliter la tâche, j’ai opté pour une pâte de curry thaï bio (Le Voyage de Mamabé), car c’est plus simple pour moi d’en acheter un petit pot de temps en temps plutôt que de réunir toutes les épices et aromates nécessaires pour faire le mélange moi-même.

Est-ce que vous aussi, la cuisine d’autres pays vous inspire aussi ? Je trouve très intéressant de constater qu’elle est souvent végétarienne (ou facile à adapter), et généralement sans gluten ni produits laitiers. Je ne fuis pas un bon plat de croziflette, mais je n’ai pas non plus envie d’en manger tous les soirs. Et en cette fin d’hiver, je me suis un peu lassée des petits veloutés… Alors je dégaine de plus en plus souvent des nouilles/légumes à la sauce cacahuète ou sésame, un bon mafé comme m’a appris à le faire ma collègue Bintou, l’incontournable okayu du lundi soir (médaille d’or de la journée la plus laborieuse de la semaine !) ou un joli curry tandoori à base d’une pâte de curry à délayer dans du lait de coco. Ca coche les cases « repas équilibré qui plaît à tous » et m’enlève de ce fait une bonne épine du pied.

Parce que je ne sais pas vous, mais cet éternel recommencement des repas à préparer qui doivent plaire à tous, inclure beaucoup de légumes de saison et pas trop de ci ou trop de ça… Ces temps-ci, j’en ai un peu par-dessus la tête ! C’est le cas à chaque fin de saison, où j’ai l’impression que mon cerveau sera incapable d’intégrer le changement vers la suivante. Et pourtant, on y arrive. Mais en attendant, vous reprendrez bien un peu de blanquette au miso ?

Et puis il y a ce truc très drôle : un soir tous les 15 jours, un seul (et parfois c’est tous les mois, quand je ne suis pas chez moi), je suis toute seule à dîner. Et je n’ai AUCUNE idée de quoi me faire à manger ! J’ai envie d’un truc bon et réconfortant qui se mange dans un bol, mais aucune envie d’y passer du temps. Et zéro inspiration… Ca se termine souvent en porridge salé aux épinards ou à la mâche, parce que personne chez moi n’aime ça, à part moi. Et que je m’oublie trop souvent le reste du temps : je cherche la recette qui va faire plaisir à l’un ou à l’autre, celle qui va nous faire manger les bons aliments, celle qui peut être préparée le dimanche pour le mardi parce que (on a déjà évoque le lundi je crois), celle que je dois préparer pour le Sat’info qui sortira dans 4 mois (d’où la présence de poivron rouge sur la photo d’aujourd’hui !), etc. Mais celle que j’aimerais vraiment manger ? Elle est sans doute bien, bien cachée.

Ca n’empêche pas de se régaler au quotidien, mais je me demande où est passée cette inspiration constante qui venait de l’intérieur de moi il y a dix, vingt ou trente ans et me disait sans arrêt : « tiens je mangerais bien ça, ou ça ! » Si vous avez une idée ? J’aimerais bien lui proposer un truc !

Et vous, quelles sont vos envies du moment ? La recette que vous faites tout le temps ou celle que vous aimeriez tellement essayer ?

Soupe Tom Kha à ma façon

Pour 4 personnes

4 oignons nouveaux
1 c. à soupe d’huile de coco
1 poivron rouge (ou un légume de saison de votre choix)
1 tête de brocoli
200 g de tofu frit (Monsieur Suzu en magasin bio)
50 g de pâte de curry thai (Le Voyage de Mamabé en magasin bio)
200 ml de lait de coco à 17 % de MG
100 g de vermicelles de riz thai (Autour du riz en magasin bio)
1 citron vert
2 c. à soupe d’oignons frits (Terra Sana ou Yakso en magasin bio)

Emincer entièrement les oignons nouveaux et faire revenir le blanc dans l’huile de coco. Peler et émincer le poivron et ajouter. Détailler le brocoli en bouquets et ajouter. Couper le tofu fumé en gros cubes et ajouter. Couvrir la poêle et laisser cuire 15 min sur feu moyen. Ajouter la pâte de curry mélangée au lait de coco. Rallonger avec ½ verre d’eau. Couvrir et prolonger la cuisson jusqu’à ce que les légumes soient tendres. A part, cuire les vermicelles 2 min dans une casserole d’eau. Placer dans des assiettes et couvrir du mélange de légumes au lait de coco. Ajouter un trait de jus de citron vert, le vert d’oignon émincé et un peu d’oignons frits juste avant de servir.